La Communauté de développement de l’Afrique australe unit ses forces pour lutter contre la COVID-19

La Communauté de développement de l’Afrique australe unit ses forces pour lutter contre la COVID-19

Dar es Salaam/Brazzaville — Les ministres de la Santé de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont convenu cette semaine d’harmoniser et de coordonner leurs efforts de riposte à la COVID-19 dans la Région. L’Afrique du Sud – membre de la SADC – a confirmé son premier cas de COVID-19 le 5 mars, le premier pays et jusqu’à présent le seul d’Afrique australe à l’avoir fait.

Depuis que la COVID-19 a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale en février, les pays de la Région africaine de l’OMS ont procédé à des autoévaluations de leur niveau de préparation. Pour renforcer la rigueur et la fiabilité du processus d’autoévaluation, les ministres de la Santé de la SADC ont accepté de soumettre les résultats de leurs enquêtes à un examen par des pairs. Les résultats de ces enquêtes déterminent la planification de la riposte des États Membres et l’assistance qu’ils reçoivent de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Nous convenons que bien qu’un seul pays de la région de la SADC ait signalé des cas confirmés de COVID-19, les pays de la SADC se mettront en mode riposte », a fait savoir la Dre Stragomena Tax, Secrétaire exécutive de la SADC. « Les États Membres devraient mettre en place des mécanismes d’examen par les pairs pour valider les rapports d’autoévaluation de l’état de préparation, et ils ont demandé aux partenaires de coopération nationale, par l’intermédiaire de l’OMS et des Centres africains de contrôle des maladies, d’aider les États Membres à élaborer et à mettre en œuvre des plans nationaux. »

Les niveaux de préparation varient considérablement d’un pays de la SADC à l’autre, et l’OMS travaille avec les États Membres à combler les lacunes dans les domaines de la prévention, de l’atténuation des effets et d’autres interventions, grâce aux fonds d’urgence et de réserve.

« Un problème partagé est un problème réduit de moitié. Les pays de la SADC devraient partager les moyens dont ils disposent autant que possible – aux niveaux national et régional », a préconisé la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Comme nous l’avons vu avec d’autres situations d’urgence sanitaire, la région regorge de compétences. Si les pays ont des capacités dans un domaine particulier, ils peuvent venir en aide à leurs voisins », a-t-elle ajouté.

Dix des seize États Membres de la SADC ont également accepté de communiquer des informations sur la flambée de COVID-19. « Nous avons rétabli et élargi le mandat du comité technique chargé de la coordination et du suivi de la mise en œuvre du Protocole de la SADC sur la santé. Ce comité est constitué des directeurs de la santé publique et des directeurs des services médicaux », a indiqué Ummy Mwalimu, ministre de la Santé de la Tanzanie, qui a présidé la réunion. Les ministres présents ont également convenu de suspendre les réunions régionales en présentiel pour faire place à des conférences en ligne.

Le Dr Devanand Moonasar, chef par intérim de la direction des maladies transmissibles du ministère de la Santé de l’Afrique du Sud, a déclaré que l’approche unifiée adoptée par la Chine était riche d’enseignements pour l’Afrique, surtout en ce qui concerne la valeur d’une main-d’œuvre qualifiée, des ressources dédiées et des pratiques efficaces et transparentes de communication et de partage de données. « Je pense que les efforts déployés par la Chine pour ramener ses chiffres à la baisse comme elle l’a fait sont tout à fait remarquables et méritent d’être salués », a déclaré le Dr Moonasar.

Si une coordination de haut niveau est capitale pour opposer une riposte efficace à la COVID-19, des mesures quotidiennes simples sont également essentielles. Il s’agit entre autres de se laver régulièrement les mains au savon et à l’eau ; de tousser ou d’éternuer dans un mouchoir en papier ou dans le pli du coude, en veillant à jeter ensuite le mouchoir en toute sécurité ; de maintenir une distance physique d’au moins un mètre, en particulier vis-à-vis d’une personne qui tousse ; d’éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche ; et de consulter un médecin rapidement lorsqu’on a de la fièvre ou de la toux.

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